RÉSOLUTION C 1/32-ECO

RÉDUCTION DU COÛT DE LA PRODUCTION DU RAISIN ET DU VIN

1. Moyens techniques : cépages et soins culturaux pour réduire les prix d’entretien, tout en améliorant la qualité du produit.
2. Moyens œnologiques, chimico-physiques et mécaniques pour réduire le coût de la transformation du raisin en vin, tout en augmentant la valeur du produit, grâce à la qualité intrinsèque des raisins.
3. Moyens pour rationaliser la fonction commerciale en vue de la réduction du coût de la distribution des produits aux consommateurs.

LE CONGRÈS, entendu les rapports généraux de MM. Dalmasso, Paris, Mestre Artigas et Basserman, et les communications présentées à ce sujet ;

CONSIDÉRANT que la réduction du coût de la production du raisin et du vin constitue un des facteurs les plus importants pour l’accroissement de la consommation du vin ;

CONSIDÉRANT qu’il y a lieu d’adapter les prix de vente aux conditions variables des marchés de consommation et de rassurer de cette façon les viticulteurs de tous les pays

CONSTATE :

1. Qu’en ce qui concerne la réduction du coût de la production du raisin, celle-ci devra se réaliser par une technique plus rationnelle et plus adaptée aux exigences de la viticulture :
   1. En diminuant les frais de plantation des nouveaux vignobles avec un emploi plus grand de moyens mécaniques pour la préparation du terrain et pour le choix de systèmes culturaux plus économiques, spécialement pour les tuteurs, les engrais, etc.
   2. En diminuant les frais annuels de culture par l’emploi de moyens moins coûteux ; en associant d’autres cultures à celle de la vigne ; en organisant une lutte plus rationnelle et par conséquent plus économique contre les ennemis de la vigne.
   3. En augmentant la production du vin, dans le sens de la qualité, au moyen de cépages sélectionnés et de soins culturaux appropriés.
2. Qu’en ce qui concerne la réduction du coût de la production du vin, il faut y arriver par les moyens suivants :
   1. Transformation graduelle de la petite industrie œnologique actuelle, de caractère essentiellement rural et individuel, en une véritable industrie à caractère biologique, de préférence à base coopérative, adoptant tous les moyens que la technique rationnelle et scientifique est à même de suggérer.
   2. Valorisation et exaltation des caractéristiques particulières des vins typiques (vins de pays) des diverses régions viticoles européennes, en employant une technique basée sur l’exploitation des conditions du milieu déterminées soit par la matière première spécifique, soit par les levures naturelles existantes et sélectionnées avec soin, soit enfin par l’activité appropriée d’autres facteurs biologiques.
   3. Éviter d’altérer, par des moyens techniques non rationnels, soit la constitution du vin, soit sa valeur physiologique.

NOTAMMENT, en ce qui concerne l’emploi de l’acide sulfureux, le Congrès émet le vœu que soient continuées les études relatives à son rôle en vinification, et que son emploi soit réduit au minimum, en tenant compte des conditions du milieu, soit avant la fermentation, soit au cours de la conservation du vin, soit en ce qui concerne sa présence dans le vin fait.

COMME SUITE aux considérants précités, le Congrès, reconnaissant l’importance fondamentale du perfectionnement de la technique viti-vinicole, émet les vœux :

1. Que les Gouvernements des pays viticoles et les associations viti-vinicoles adoptent des moyens adéquats pour développer les expériences viticoles et œnologiques dans le sens des principes énumérés ci-dessus.
2. Qu’une entente soit créée entre les Instituts, les Laboratoires et Stations expérimentales ainsi que les Commissions spéciales chargées de ces études dans les divers pays viticoles, pour l’échange de la documentation et des travaux relatifs à la vigne, au vin et au raisin.
3. Que l’Office International du Vin soit chargé de recueillir et de coordonner la documentation en matière viti-vinicole, dans le but d’en extraire des propositions et des projets de résolutions concrets.