RÉSOLUTION AG 7/82-ECO

LES OBJECTIFS POUR UNE POLITIQUE VITI-VINICOLE

L ’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE,

ayant pris connaissance des travaux du Symposium international de l’O.I.V. tenu à Vérone sur «l’Alimentation et la Consommation du vin »;

CONSIDÉRANT l’intérêt que portent aux questions viti-vinicoles les différents pays, que les pays soient producteurs ou seulement consommateurs, que la vigne y soit cultivée de façon traditionnelle ou de façon récente ;

CONSIDÉRANT que la production des raisins, l’élaboration et le commerce du vin constituent une activité économique importante, voire pour certaines régions la seule activité économique possible ; qu’ils constituent un élément économique impérissable du patrimoine culturel au niveau mondial et que, pour ces raisons, il est nécessaire de maintenir le potentiel viti-vinicole de ces régions ; qu’il y a lieu d’en encourager le développement là où les conditions écologiques et socioculturelles sont réunies dans le respect de la déontologie déterminée par l’O.I.V., et de produire des vins de qualité adaptés au consommateur ;

CONSIDÉRANT que ces orientations ne doivent pas aggraver le déséquilibre entre l’offre et la demande et que le potentiel doit rester équitablement maîtrisé ;

CONSIDÉRANT qu’étant donné les habitudes et attitudes de consommation, aussi bien dans les régions viticoles traditionnelles où l’on constate une certaine diminution de la consommation quotidienne de vin que dans les régions nouvellement venues à ce type de boisson où appa­ raît un attrait non négligeable pour des vins différents, il convient à cet égard d’être attentif au niveau de la consommation et, pour ce faire, de former et d’informer les consommateurs ;

CONSIDÉRANT qu’il faut, en même temps, porter une attention toute particulière à la place du vin dans l’alimentation, mise en évidence dans certains des rapports scientifiques et médicaux qui ont souligné les effets bénéfiques particuliers de certains constituants du vin ; mais qu’il convient de lutter contre l’alcoolisme qui, pour ne pas être dû au seul vin, peut en être originaire et qu’il importe, en effet, que les quantités d’alcool ingérées ne soient en aucun cas supérieures à celles que requiert l’apport nutritionnel des éléments utiles et bénéfiques du vin ;

CONSIDÉRANT que, si la consommation du « vin-boisson » ou d’autres boissons issues du raisin peut être encouragée dans les limites ainsi posées, il convient de donner aussi toute sa place aux vins de la convivialité ;

ÉMET le vœu que l’O.I.V., en vue de parvenir à la définition d’une politique viti-vinicole, se saisisse des problèmes sociaux, économiques et culturels ainsi posés et invite les pays membres :

1. A mettre en oeuvre, développer et affiner les moyens de la connaissance du marché du vin par la collecte de données de production, de commercialisation et de consommation par catégories de produits ;
2. A développer toutes recherches qui visent la connaissance et l’amélioration de la qualité nutritionnelle et hygiénique du vin et des autres boissons issues du raisin ;
3. A porter attention à l’information et à la formation des consommateurs par une diffusion large et loyale des connaissances en la matière.