RÉSOLUTION AG 2/34-ECO

BROCHURES SUR L’ÉTAT ACTUEL DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES ET DES CONCLUSIONS MÉDICALES SUR LA VALEUR PHYSIOLOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DU VIN ET DU RAISIN

DÉCIDER la publication d’une brochure importante donnant, ainsi que nous venons de l’indiquer, l’état actuel des recherches scientifiques et des conclusions médicales sur la valeur physiologique et thérapeutique du vin et du raisin et inviter, à cet effet, le Bureau de l’O. I. V. à préparer, en collaboration avec le Comité Médical International, les plans de cette publi­ cation, ainsi qu’un devis y relatif, afin qu’il soit possible de soumettre le tout à l’examen et à l’approbation du Comité de l’O. I. V., lors de sa session de décembre prochain et faire paraître ainsi cette brochure avant le Congrès de Lausanne.

Nous estimons que la publication et la diffusion par l’Office d’une telle brochure constituerait une excellente et opportune œuvre de propagande, pour démontrer les effets bienfaisants du vin et mettre en évidence ses qua­ lités hygiéniques et son influence en tant qu’agent de lutte contre l’alcoolisme conformément au but qui a été assigné à notre Office.

Nous assistons, heureusement, depuis quelque temps, avec la fin du régime officiel de prohibition dans certains pays, à un mouvement favorable à la cause du vin ; mais encore serait-il opportun, croyons-nous, d’encourager ce mouvement en faisant connaître la vérité sur le vin, dont les détracteurs sont encore nombreux et ils ne manquent pas d’accuser le vin des méfaits constatés par l’abus qui est fait de certaines boissons alcoolisées et à cet égard il est à noter que dernièrement encore, aux Etats- Unis, des velléités, déjà, de retour au régime de prohibition se sont manifestées.

Toutefois, il n’est pas douteux, à notre avis, que si nous voulons gagner l’opinion médicale universelle à la cause du vin, il est nécessaire de la séparer de celle de certaines boissons distillées ou fortement alcoolisées, notamment à base d’alcools d’industrie, dont l’innocuité est loin d’être admise par le corps médical.

Et à ce sujet, nous signalons le mouvement récemment commencé, à Paris, pour la lutte contre les coktails et en faveur du bon vin.

Notre but doit être, en effet, de démontrer constamment et de faire admettre, si possible, à l’unanimité par les corps médicaux de tous les pays cette vérité démographique, que M. le docteur Martin a mise, une fois de plus, en évidence, dans son livre susmentionné sur “Le vin naturel et sa valeur dans la prophylaxie de l’alcoolisme », que l’alcoolisme dans un pays comme par exemple la France, est en raison inverse de la quantité de vin qu’on y récolte et qu’on y boit et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le vin est le meilleur antidote de l’alcoolisme.