RÉSOLUTION C 3/35-OEN

TECHNIQUES DE VINIFICATION

CONSIDÉRANT que l’œnologie doit être dirigée dans le sens d’une meilleure utilisation de la matière première, en vue d’améliorer la qualité, Que l’emploi de substances étrangères au raisin, utilisées pour améliorer les vins naturellement produits, doit être éliminé, autant que possible, des techniques nouvelles de vinification,

QUE l’amélioration de la qualité des vins est plus le fait d’une purification bactériologique du milieu et d’une sélection des ferments alcooliques que de l’emploi de produits chimiques variés,

QU’en effet, il faut tenir compte pour une large part de la nature de la flore microbienne qui se trouve à la surface du grain de raisin ; car, si belle que soit la qualité de la matière première mise en œuvre, on ne peut, en aucun cas, préjuger de la qualité du vin obtenu,

QU’il faut donc revenir à des méthodes œnologiques basées sur les facteurs biologiques, en renonçant aux procédés mécaniques et chimiques utilisés par trop de vignerons, sacrifiant la qualité à la quantité,

LE CONGRÈS DEMANDE :

1. Que les législations de tous les pays viticoles instaurent un degré minimum du vin.
2. Que les vins de constitution anormale soient envoyés à la chaudière et distillés, ou dirigés vers la vinaigrerie.
3. Que soit considérée comme illicite entre autres produits, l’addition d’eau dans les moûts et les vins et que l’addition de sucre ou d’alcool ne puisse se faire qu’avec les matières premières provenant du raisin ou de la distillation du vin. Que l’emploi du sucre, lorsqu’il vise le dédoublement du vin et la préparation de vins de synthèse et l’édulcoration des vins, soit prohibé.
4. Que l’utilisation de l’outillage industriel pour la vinification écarte le fer et les métaux en général du contact du raisin et du moût ou protège ces derniers,
5. Que l’emploi des matières colorantes artificielles soit strictement interdit,
6. Que le rôle des ferments et l’emploi des levures sélectionnées soient étudiés dans tous les pays viticoles, en vue de l’amélioration de la qualité de la vendange,
7. Que la technique de la vinification de l’avenir soit orientée vers l’application des facteurs biologiques, soit que ceux-ci se trouvent normalement dans le milieu, par suite de l’emploi raisonné d’antiseptiques, soit qu’ils y soient introduits après que le milieu aura été purifié de tous les micro-organismes bons ou mauvais apportés par la matière première.